LE TEST – VORTEX VR EXPERIENCE

Entre une vie professionnelle et familiale bien chargée, les opportunités de tester les attractions urbaines dont je parle sont plutôt rares voire exceptionnelles alors quand l’occasion se présente, il ne faut pas hesiter !

Je suis donc allé tester Vortex VR Experience, un tout nouveau lieu du divertissement en réalité virtuelle développé par les créateurs de la franchise « Let’s Jump – Trampoline park » et proposant, pour le moment, le plus vaste espace de « free roaming » (500 mètre carrés en déambulation libre) de France. Direction la Galerie Tatry, un lieu étonnant de Bordeaux qui rassemble déjà plusieurs lieux de loisirs (Funfaircity en a deja parlé). Vortex est juste à coté de Wave Surf Café.

J’avais proposé cette sortie à des collègues. Plusieurs ont été rapidement emballés et nous avons pu constituer deux équipes de cinq sur deux créneaux à 15 minutes d’intervalle. D’autres collègues ont pris le soin de me répondre que tout ceci n’était « pas pour eux » que c’était « trop virtuel »… J’ai trouvé cela intéressant dans le cadre de l’observation menée à travers Funfaircity.

En effet, un des défis des lieux de la réalité virtuelle sera certainement d’attirer un public bien plus vaste que celui des seuls « gamers ». Pour cela il est nécessaire d’offrir des expériences qui diffèrent totalement d’un jeu vidéo classique et de mettre en avant qu’il s’agit là de jouer DANS un jeu et non plus A un jeu ! C’est également à cette condition que les lieux de la réalité virtuelle résisteront à l’équipement à domicile qui doit, sans nul doute, être l’objectif premier des fabricants.

L’expérience Vortex coute 30 euros par personne, quelque soit le nombre de joueur dans le créneau horaire. En conséquence, d’autres joueurs peuvent se joindre à votre partie si vous n’avez pas atteint le maximum.

L’espace d’accueil est simple et inclut le comptoir, des casiers de vestiaire et une tablette pour créer sa partie en enregistrant les différents joueurs. On y choisi pseudo, avatar ainsi que l’option « no blood » pour les plus émotifs !

S’en suit le passage dans un tunnel temporel qui nous fait plonger dans le scenario apocalyptique de Vortex : une infection zombie dans une base secrète et le monde à sauver. Le briefing et l’équipement font ensuite partie intégrante de l’expérience proposée. En effet, revêtir son gilet, prendre son arme et ajuster son masque est un moment impressionnant.

Le matériel utilisé est le suivant : ordinateur HP, masque Samsung muni d’un leap motion (capteur des mouvements de la main) pour attraper des objets avec la main qui ne tient pas l’arme, gilet haptiques et fusil sur mesure. L’ensemble est conséquent mais offre un très bon niveau de confort.

Je ne vais pas vous dévoiler ici le jeu et le scenario proposé afin de vous permettre de le découvrir par vous même mais voici une petite synthèse des impressions ressenties.

Les plus :

Une experience très fluide et visuellement très confortable.
Un haut niveau d’immersion par le son, les déplacements et le tir.
L’intensité de l’action.
Des accessoires bonus à attraper, quelques belles surprises et une scène de fin très réussie !
Les vibrations du gilets haptiques pour dire « attention, on te grignote par derrière ».

Les moins :

La perception des autres joueurs de son équipe n’est pas aisée, ce qui ne facilite pas la coopération quand on a pas l’habitude.
Même en mode « facile » le flot de zombie à shooter est très soutenu et force à rester longtemps au même endroit. J’aurai aimé qu’il y ait plus d’exploration et d’interaction avec l’univers virtuel.
Mon leap motion marchait mal, imposant d’attraper les objets avec mon fusil.

Chose intéressante, le premier groupe ayant fini sa partie peut, avec l’accord du game master, jeter un œil aux déambulations des joueurs suivant. Et ça donne ça et ça vaut le coup :

Au delà du masque, un univers bien réel !

Le sas de sortie affiche les scores de l’équipe (qui sont également envoyés par mail) et permet de récupérer ses affaires. Un conseil, habillez vous léger et prévoyez même un T-Shirt de rechange. Il fait chaud sous le gilet !

La fin de l’expérience aurait, à mon sens, gagné à :

Automatiser une photo de l’équipe revêtue du matériel, facile à diffuser sur les réseaux sociaux.
Offrir plus de place pour un petit événement d’après jeu.
Offrir une vue directe par baie vitrée sur l’aire de jeu (simple aujourd’hui mais demain ? Avec des textures de sol, des effets spéciaux, des simulateurs dynamiques, …)

Le bilan de tout ça ? Une expérience à faire, et sans hesiter ! Certes, le jeu est simple, la coopération pas toujours évidente et tout ne fonctionne pas à merveille mais quand même, c’est un mode de jeu totalement inédit, immersif et intuitif car seuls les mouvements du corps suffisent à évoluer. La surface du site et l’équipement proposé offre en outre une experience qui n’est pas reproductible à domicile. Pour une grande première c’est tout à fait réussi et ce, pour un prix à peine supérieur à celui d’un bon escape game.

Cette expérience laisse surtout entrevoir un potentiel impressionnant tant en technique qu’en gameplay. Modes de coopération, richesse des missions, fins alternatives, effets spéciaux, évolution vers un mode player vs player dans un environnement totalement inédit… tout est possible !

Bref, tout ceci n’est qu’un début et quand les expériences seront plus développées vous pourrez dire fièrement : « Le début de la réalité virtuelle, j’y étais ! ». Mes collègues, eux, me remercient encore de la sortie !