En matière de divertissement, la question des IP (Intellectual Properties, les droits d’exploitation d’une création à succès) devient de plus en plus centrale. Disney a par exemple récemment annoncé – à la grande déception des fans de la première heure – que les attractions dites « originale » (du type Phantom Manor, Space Mountain, Soar’in, …) seraient progressivement délaissées au profit des attractions de licence exploitant l’univers thématique des créations Disney (Frozen,…), Marvel ou encore évidemment Star Wars dont le premier land créé sur ce thème ouvre très prochainement en Californie.

Si la plupart de ces créations sous licence en propre ou bien acquise sont situées dans des parcs d’attractions classiques, il en est d’autres qui relèveraient plus des Attractions Urbaines observées par Funfaircity. Et plusieurs sont dues au studio Lionsgate, à qui l’on doit des saga à succès tels qu’ Hunger Games, John Wick, Saw, Insaisissable ou encore Twilight.

Dans ses activités de diversification poétiquement nommées « consumer facing buisnesses » ces films et séries sont déclinées en attractions :

Plus intégré encore, l’univers global du studio fait l’objet de concept d’Indoor Entertainment Center à haut niveau d’immersion :

Ces nouveaux lieux proposeront au public toute une série d’expériences tirées des réalisations de Lionsgate, exploitant de la réalité virtuelle, des espaces d’aventure indoor, des simulateurs, des escape games ou des attractions classiques. On y trouvera également restaurants et des boutiques. Entièrement closes, elles seront exploitées toute l’année quelque soient les conditions climatiques.

Ces références montrent l’impact de la stratégie licence d’un seul studio sur le développement de nouveaux lieux de loisirs très urbains ou d’événements itinérants. Elles offrent des opportunités de développement « clé en main » et séduisent les géants du divertissement en recherche de croissance et de nouveaux sites à exploiter. Elles soulèvent également des questions quant aux prix d’accès, nécessairement élevés au regard du niveau d’immersion proposé et du coût de la licence, ou quant à la pérennité d’un tel modèle basé sur des univers cinématographiques dont il est difficile de prédire un succès sur la durée.

L’exploitation de licences sur des attractions urbaines reste une tendance forte autant qu’un questionnement permanent pour les développeurs. L’exemple Lionsgate en est l’illustration la plus intense. Le débat va certainement rester ouvert un certain temps !

 

Crédit image de titre : site officiel de Lionsgate Entertainment World.