L’invité de ce mois est tombé très jeune dans la marmite des loisirs !
Qu’il s’agisse de ses débuts au sein du Centre d’Échanges Internationaux, à Londres ou à Paris ou bien de son évolution à Grévin et Compagnie, l’ancien nom de l’actuelle Compagnie des Alpes. Là-bas, il travaille au siège puis prend la direction de France Miniature au milieu des années 2000. Ensuite, c’est le début de l’aventure des loisirs indoor avec Acrochats, une enseigne imaginée par un autre « ancien » de Grévin et Compagnie, Olivier de Bosredon. Il y prend la direction de l’exploitation. Quatre parcs seront ouverts en Ile de France, à Nantes et à Montpellier jusqu’à la reprise par un fond d’investissement.
Mon invité se lance alors dans un autre projet afin de poursuivre cette aventure. Nous sommes en 2010 et il va présenter son idée aux équipes du groupe Lagardère, propriétaires de la chaîne Gulli à l’époque. En effet, il a pour objectif de développer un réseau de parcs intérieurs autour de cette identité. La chaîne le suit. Une entreprise est alors créée – la Boîte Aux Enfants – avec Evelyne Villame, l’actuelle présidente du SPACE (voir le webinaire sur le sujet).
En 2011, le premier site ouvre à Bry-sur-Marne avec plusieurs innovations et une ambitieuse stratégie de développement pour l’époque, nous y reviendrons en fin d’entretien.
10 ans plus tard, mon invité est à la tête de 18 parcs en France et ne compte pas s’arrêter là. Avec ses 180 collaborateurs, ce passionné de l’entreprise et du travail en équipe a encore beaucoup d’idées.
Funfaircity accueille ce mois-ci Gaëtan Le Jariel !
Vos sorties loisirs préférées (après Gulli Parc bien sûr) ?
Je vais être très classique, mais c’est le cinéma ! Après, j’aime toujours les parcs d’attractions où j’ai démarré ma carrière et les loisirs en extérieur, comme l’accrobranche.
Vos souvenir « loisirs » les plus marquants ?
C’était dans les années 80 quand le Puy du Fou a démarré. La Cinéscénie était un spectacle incroyable pour l’époque.
Ce qui vous plait le plus dans le divertissement ?
C’est d’y travailler en équipe. C’est aussi son côté humain autour du partage et de la construction d’un projet ouvert au public. Je pense que nous apportons beaucoup à la société. Et puis Gulli Parc, c’est aussi une belle histoire avec les copains et la famille qui ont beaucoup aidé au démarrage.
Ça représente quoi pour vous un lieu de loisirs dans la ville ?
C’est un lieu indispensable ! Je pense qu’ils ne sont pas assez présents en centres-villes, notamment pour les enfants. Il y a eu plusieurs appels à projet pour le développer mais il y a tout de même un retard dans la « vision » des loisirs dans la ville. En périphérie, ils sont mieux développés mais avec encore du retard que les grandes foncières commerciales commencent à rattraper.
Votre ville préférée ?
Je pense forcément à Orlando en Floride, c’est une vraie ville du loisirs. Car outre les grandes destinations que sont Disney et Universal, il y a une quantité impressionnante d’autres offres de loisirs, pour tous les goûts et tous les prix. Ça fait rêver !
L’enjeu des métropoles de demain selon vous ?
L’écologie urbaine. La ville doit être moins polluante et offrir des centres-villes de qualité et vivants. Les transports doivent être plus performants et plus fluides. Les loisirs doivent y être pensés comme une offre de proximité et bien desservie. L’exemple d’Odysseum à Montpellier, centre commercial de périphérie mais desservi par le tramway est encore trop rare. Pourtant, c’était il y a plus de 15 ans.
Votre premier projet d’entreprise ?
J’ai occupé des postes de direction mais avec un statut de salarié. J’ai contribué à lancer Acrochats mais sans y avoir de part. La Boîte aux Enfants est ma première expérience en tant qu’actionnaire créateur d’entreprise.
Votre devise ?
Faire grandir les personnes avec l’entreprise !
Pour finir, un conseil à donner à ceux qui veulent se lancer ?
Je dirai qu’il ne faut pas oublier que le loisir, c’est un vrai métier. Ça ne s’invente pas. Le secteur se professionnalise beaucoup mais sans perdre un côté « sympa » qui rend peut être parfois la chose trop simple. Il y a donc beaucoup d’échecs.
Ma recommandation serait donc d’aller rencontrer les professionnels. Ils sont de bons conseils, ils savent indiquer les pièges à éviter, comprendre le métier, les publics. Il n’y a pas vraiment de diplôme qui apprend ça. Mais notre secteur d’activité est génial avec des gens ouverts et accessibles, notamment dans les syndicats et associations.
Un mot sur l’actualité ?
Nous nous concentrons actuellement sur la croissance de notre réseau d’implantation (NDR : voir ce communiqué récent relatif à l’acquisition des cinq parcs du groupe Parc de Lomme). Nous visons 20 à 25 parcs.
Nous cherchons à nous consolider en restant leader des parcs avec une gestion en propre. Gulli Parc n’est en effet pas développé en franchise. Il y a plusieurs villes où nous cherchons à nous implanter. Mais nous ne le ferons pas forcément avec des créations de nouveaux parcs. Cette croissance en « frontalité » face à la concurrence à la manière des salles de fitness ne nous paraît pas adaptée. Aussi, la croissance externe avec le rachat et le rebranding d’autres parcs est une manière plus optimale de nous développer.
Une fois implanté dans une ville, nous cherchons régulièrement à renouveler notre offre. Nos parcs proposent des contenus en commun et puis, plusieurs spécificités d’une adresse à l’autre : escape game, patinoire à chaussettes, altibox (NDR : jeu acrobatique en hauteur), mini bowling,…
En matière d’opérations, nous sommes également passés à la réservation obligatoire, notamment afin de mieux gérer le flux des entrées et d’organiser nos équipes afin d’être un meilleur point de contact avec les visiteurs : dans le parc et non seulement à la caisse à leur arrivée.
Aujourd’hui, l’essentiel est de ne pas être « has been » trop vite. Notre public, jeune, se renouvelle de lui-même assez rapidement. Mais d’autres loisirs apparaissent alors nous nous devons de rester une bonne idée de sortie, notamment avec les animations qui font notre force.
Plus tard peut-être nous chercherons à nous diversifier, aller vers des activités en extérieurs ou vers un autre public en matière de tranche d’âge.
Question bonus : Pouvez-vous nous préciser quels sont les grands axes de votre stratégie de développement ?
Lorsque nous avons ouvert le premier parc à Bry-sur-Marne en 2011, les trois principales innovations ont été les suivantes :
– La marque : nous avons trouvé un ADN commun avec la chaîne Gulli pour promouvoir un univers et des animations.
– L’installation en zones commerciales (Les Armoiries) : dans la dynamique du retailtainment quand une partie importante de l’offre était dans des zones d’activités, moins coûteuses mais moins passantes.
– La qualité de l’offre : nous avons notamment cherché à nous différencier par le thème, les animations d’anniversaire, la hauteur permettant des grands jeux et un espace au calme pour les parents avec une véranda permettant de voir le parc.
La première année a été centrée sur l’observation et les adaptations nécessaires. Fin 2012, nous avons validé un principe d’extension car notre chalandise reste assez courte. En 2015 nous avions 11 parcs. 5 parcs créés et 6 parcs repris à notre co-leader Woupi Parc. Nous couvrons alors plutôt bien l’Ouest, l’Ile-de-France et le Sud. Nous avons ensuite intégré le parc Acrochats de Thiais Village puis la Forêt Enchantée à Annecy. Nous arrivions alors à un total de 13 parcs, chiffre qui ne nous a pas porté chance puisque le confinement est arrivé accompagné de l’arrêt de nos activités !
Mais le rebond est là et nous reprenons notre croissance en s’appuyant sur ces trois piliers qui sont nos axes d’innovation.
Ils nous permettent de rester dans la tendance des loisirs, de rester proche de notre public et de retrouver les équipes que nous avions perdues avec les fermetures imposées par la crise sanitaire. Gulli Parc, c’est l’implication de 180 personnes. Nos équipes œuvrent au quotidien (week-end compris) pour le divertissement de nos enfants et sont au cœur de notre dispositif.
Merci à Gaëtan le Jariel pour ce portrait !
Pour ne rien rater des prochaines publications :

Ça y est on y est arrivé ! Merci encore Vincent de votre confiance ! Merci également pour votre post J ai vu aussi que votre prochaine invitée we binaire est Evelyne Villame que j apprécie tellement Elle se bat pour sauver le indoor avec passion Merci vraiment pour toute votre veille que je partage avec tous les gens du secteur que je rencontre Je suis une vraie Fan ! Très bonne journée ! Caroline
Caroline Weill Consultante RP 06 77 15 37 47 carolineweill.rp@gmail.com
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Merci pour ce mot !
C’est un secteur de vrais passionnés et c’est un honneur de pouvoir en parler sur ce site.
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Top l’interview
Il te manque plus que luc mon associé 😊
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Il manquera encore Luc c’est vrai mais aussi toi même cher Fabrice !
Gardons le meilleur pour la fin 🙂
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