La situation est à peine croyable.
Nous voilà tous confinés à domicile en attendant que passe le plus gros de la vague épidémique, en espérant que notre système de santé et que nos admirables professionnels tiennent le coup et en souhaitant que nos proches ne soient pas touchés par la maladie.
Il n’y a, à l’heure actuelle, plus aucun lieu de loisirs ouvert en France. Que ces lieux soient privés et commerciaux (fermeture administrative) ou publics (restrictions de sorties au strict nécessaire). Depuis le premier choc de l’allocution présidentielle du jeudi 12 mars, l’étau s’est progressivement resserré concernant la tenue des rassemblements, l’ouverture des lieux de vie urbain jusqu’à la possibilité de sortir de chez soi. Pallier par pallier. Ces quelques jours d’une situation floue ont suffi à constater que chacun répondait de manière différente à la menace et aux recommandations du gouvernement. Les lieux de loisirs ont quant à eux répondu de manière diverse à ces évènements. La plupart ne sachant pas au début du week-end s’ils devaient fermer ou non, simplement limiter l’affluence ou faire respecter les « gestes barrières » par leurs visiteurs.
La situation est maintenant très claire, sauf en ce qui concerne son issue. La période de fermeture et de restrictions de quinze jours pouvant être prorogée selon la progression de la pandémie.
Aujourd’hui :
- Tous les sites de loisirs urbains ont fermé : salles d’escalade, réalité virtuelle, expériences immersives, escape game … tout comme les théâtres, les cinémas, les musées et les restaurants. L’ouverture de certaines attractions urbaines était même très récente ou bien imminente (cf. Bilan de Veille de Février : Superfly, Bureau des Légendes – Deepgame, Heroes Academy, I-Way SQY, Pandore et Associés, Bassins de Lumière à Bordeaux, …).
- Les aires de jeu et espaces en plein air sont désertés, à l’exceptions de quelques sportifs solitaire munis de leur attestation.
- Les grands évènements et les salons professionnels se sont reportés (dont MIPIM, SIEC, The Happetite, Laval Virtual, …) en juin et au delà. Le doute plane encore sur le Tour de France et les JO de Tokyo en Juillet.
- Les annonces se multiplient concernant le retard de début de saison pour les grands parcs européens. Futuroscope, Parc Asterix, Europa-Park, Disneyland Paris, … les dates de réouverture annoncées varient d’un site à l’autre, d’un pays à l’autre. Certains parcs préfèrent même ne pas en annoncer. Outre-Manche, de nombreux sites de loisirs à forte fréquentation restent ouverts.
- Les entreprises – et les acteurs des loisirs en sont, ne l’oublions pas – s’organisent pour continuer au mieux l’activité sur la période. Les usines ferment. Les chantiers de construction sont sécurisés puis arrêtés.
Les divertissements – tout autant indispensable qu’au préalable du fait du confinement – se font maintenant à domicile. Podcast pour toute la famille, visites virtuelles de lieux culturels, contenus payant devenus gratuits, offres spéciales de streaming, tous les acteurs des loisirs et divertissements « dématérialisés » répondent à l’appel. Lecture, jeux, bricolage et jardinage vivront également un regain d’intérêt. Dans un même élan, le recours aux livraisons à domicile, de repas ou de fournitures diverses devraient augmenter.
Au-delà de l’aspect sanitaire qui demeure préoccupant et qui doit concentrer toute l’attention des pouvoirs publics, le sentiment qui prédomine est d’abord une grande tristesse mêlée d’impuissance devant la fermeture de lieux comme les écoles, les musées, les lieux culturels et de divertissement. C’est ensuite une inquiétude quant aux jours qui viennent et quant aux conséquences à long terme de cette crise sanitaire et économique. Reste néanmoins un sentiment d’espoir du retour à la normal, chacun se demandant ce qu’il va pouvoir faire quand il pourra retrouver une vie normale. Car l’épidémie aura bien une fin.
Parmi les raisons d’y croire, on peut noter :
- Le plan gouvernemental de soutien aux entreprises : garanties bancaires massives, différé de règlement des charges et cotisations, suspension de certaines factures, recours au chômage partiel généralisé, …
- Les initiatives individuelles d’acteurs du loisirs montrent une solidarité exemplaire comme Disneyland Paris qui a fait don de toutes ses denrées périssables ou la fondation Port Aventure qui achète pour 500 000 € de respirateurs pour la province espagnole où le parc est implanté.
- Les annonces de certaines grandes foncières commerciales quant à la suspension des loyers
- Les incitations (Spectacle SNES) à reporter un spectacle plutôt qu’à solliciter un remboursement
- Les premiers sites chinois amorcent leur réouverture, dans certaines conditions.
- L’action de media et d’organisations professionnelles comme Blooloop, IAAPA (#SaveTheSummer) ou le SNELAC pour proposer veille régulière, guides pratiques et webinaires sur la gestion de la crise.
La meilleure raison étant le désir de la population, après une période de confinement qui pourra durer plusieurs semaines, de sortir, de se retrouver, de partager des expériences hors de chez soi.
Le carburant d’un observatoire comme Funfaircity étant le dynamisme de l’activité des loisirs urbains, traiter ce sujet dans les semaines qui viennent ne sera pas aisé. Aussi, sur le modèle de l’initiative lancée par Blooloop en langue anglaise, je me tiens tout d’abord prêt à enregistrer (funfaircity@outlook.com) les témoignages des acteurs des loisirs sur l’amorce de la crise, sur la période qui s’annonce, sur la meilleure manière de la gérer et de redémarrer l’activité quand ce sera possible. Cela pourra inspirer une publication. Je reste également à disposition pour toute aide et appui qu’une plate-forme et un réseau comme Funfaircity pourrait apporter. Enfin, je travaillerai sur de nouvelles publications pour accompagner la reprise d’activité.
En attendant leur réouverture, Funfaircity adresse chaleureusement tout son soutien aux acteurs et entreprises qui font vivre les loisirs urbains et les nouvelles expériences. Et comme on a pu lire en ligne :
« Serrons nous les coudes à défaut de nous serrer la main ! ».
Fermé aujourd’hui…
#IndispensableDemain !
Bon courage à tous.