Dans l’univers fascinant de l’escape game, difficile de passer à côté d’une enseigne comme Team Break, présente en France dans une douzaine de ville. Cette activité a représenté une réelle révolution dans les loisirs urbains et des réseaux de ce type ont contribué à sa diffusion auprès du public comme auprès des entrepreneurs. Néanmoins, après plus de six ans et demi d’existence, vient probablement le temps du bilan et des perspectives. Mais aujourd’hui, contrairement à l’époque où ce loisir nouveau a débarqué, le public est connu, les filières professionnelles sont constituées, les acteurs de l’immobilier commercial sont initiés. Et c’est dans cet univers que navigue parfaitement Elisa Elbaz, mère fondatrice du réseau ainsi qu’elle aime à signer ses courriels.

Pour Elisa, l’escape game de demain doit finalement réussir son évasion ! Il doit quitter sa salle et intégrer d’autres types de lieux. Il doit devenir plus actif et plus engageant physiquement. Il doit s’inspirer d’univers connus du public. Il doit exister au plus proche des centre-ville, de ses habitants et de ses visiteurs. Il doit s’ouvrir à d’autres activités pour constituer une vraie « agence » de divertissement.

A l’heure où les seuls escape game peuvent se jouer à la maison, devant un écran ou sur un plateau, Elisa a bien voulu se prêter à l’exercice du portrait Funfaircity pour communiquer sa vision sur les entreprises des loisirs urbains et partager une anecdote quant à la création du réseau (en fin d’article !).


Vos sorties loisirs préférées (après Team Break et Heroes Academy bien sûr) ? 

J’aime participer à toutes sortes d’expériences immersives, et il y en a de plus en plus en France ! J’adore découvrir de nouveaux concepts, surtout lors de mes voyages. Je reste une grande passionnée d’énigmes et de jeux et j’ai dû faire plus d’une centaine d’escape games à travers le monde !

Votre souvenir « loisirs » le plus marquant ? 

Les souvenirs d’enfance les plus marquants restent mes visites dans les grands parcs d’attraction. L’univers, les décors, les personnages, les odeurs, et bien sûr les sensations fortes dès que j’ai pu avoir la taille suffisante ! Mon meilleur souvenir d’adulte reste l’expérience à New York : Sleep No More. Une grande claque !

Ce qui vous plait le plus dans le divertissement ? 

En tant que consommatrice de loisirs, j’aime jouer (et gagner si possible). Personnellement, j’aime le fait de vivre une aventure et d’être émerveillée.

Depuis que j’en ai fait mon métier, ce qui me motive c’est l’idée de faire vivre un lieu, de créer une expérience qui reste dans les mémoires et d’avoir une influence directe sur le bonheur des gens.

Ce qui me plait aussi dans le divertissement, c’est évidemment le lien social qu’il crée, ce moment où chacun fait tomber ses barrières et « se lâche ». On peut en découvrir beaucoup sur les gens en 60 minutes dans un escape game !

Ça représente quoi pour vous un lieu de loisirs dans la ville ? 

C’est la promesse d’un moment original, un lieu de convivialité, dans lequel on se réunit de manière différente, qui est là pour proposer une expérience et où des liens entre les gens se créent ou bien se consolident.

A l’échelle de la ville, c’est surtout de l’animation et du changement ! C’est un lieu de destination, proche des gens et accessible.

Votre ville préférée ? 

Pour le loisir, sans hésiter Londres ! J’y suis allée de nombreuses fois et je ne suis jamais déçue par la créativité qui s’en dégage. Ils sont très en avance et l’innovation en terme de loisirs est toujours très bien accueillie. Il y a une vraie folie et originalité, les anglais n’ont pas peur de l’extravagance et c’est ce qui me plait !

L’enjeu des métropoles de demain selon vous ? 

Ils sont nombreux ! Le plus actuel selon moi réside dans le développement durable et la question environnementale. Cela passe par le développement des espaces verts, l’amélioration des transports et des politiques de logement…

Il y a ensuite les enjeux économiques, et notamment améliorer la compétitivité en encourageant l’innovation.

Votre premier projet d’entreprise ? 

C’était en 2010, j’ai monté la première école de Gouvernantes en France. Un vrai enjeu en France où les métiers de service à la personne sont toujours aussi peu valorisés et professionnalisés.

Votre devise ? 

Le pessimisme de la raison nous oblige à l’optimisme de la détermination ! Une devise spéciale Covid 😉

Pour finir, un conseil à donner à ceux qui veulent se lancer ? 

Mesurez les risques, puis passez à l’action et n’ayez pas peur ! Une fois lancé, sachez vous remettre en question régulièrement et apprenez à bien vous entourer !


Dans l’actualité d’Elisa : 

  • Covid oblige, c’est le jeu en visio « Mission World Tour » d’une durée de 90 minutes pour 6 à 9 joueurs en base ou bien jusqu’à 500 en BtoB.
  • Ouvert début 2020 à Paris, Heroes Academy, un tout nouveau lieu d’aventure indoor pour une activité naissante : l’action game ! Au programme, une heure de coopération jusqu’à six joueurs et sept défis plutôt physiques.
  • En plein centre de Lille, c’est le projet immobilier Le 31 (Redevco et Vinci Immobilier) situé rue de Bethune, l’hyper centre commerçant. Au sein d’une opération immobilière multiprogramme comportant notamment un espace d’escalade Climb Up, Team Break ouvrira une agence de 1 300 m². De l’escape game bien sûr, mais pas que puisque d’autres expériences immersives et ludiques sont prévues.
  • En plein Paris, après le Parc des Princes et l’Opéra Garnier, c’est un autre grand monument emblématique que Team Break va investir prochainement pour un jeu immersif géant. Et ce n’est rien de moins que le cinéma Le Grand Rex que les participants vont devoir sauver !
  • Et après Fort Boyard, c’est une autre licence d’un très célèbre jeu d’aventure de la télévision qui sera présenté au public lorsque les conditions seront plus favorables.

Question bonus : comment êtes-vous passés de votre première salle au réseau national ?

Team Break avait à peine quelques semaines et c’était encore le tout début de l’escape game en France. Nous avons reçu la visite d’un prospect qui souhaitait installer une franchise Team Break dans sa ville. Nous n’avions pas encore d’offre franchise à ce moment-là mais cela nous a forcé à la développer.

Le prospect nous a donné son accord sur les conditions et nous avons commencé à produire les décors des salles. Quelques semaines avant l’installation, nous n’avons plus eu aucune nouvelle du prospect qui avait complètement disparu, nous laissant avec des décors sous les bras ne sachant qu’en faire.

Nous avons accusé le coup avec mon associé, puis on s’est mis autour de la table, on a pris une carte de France et on s’est posé la question « dans quelle ville il n’y pas encore d’escape games ? »

Un mois après, l’agence de Lyon ouvrait.

C’est cette déconvenue qui a véritablement lancé le développement du réseau Team Break ! Transformer les échecs en opportunité, c’est ce qui a fait notre force.


Merci à Elisa Elbaz pour ce portrait !

Retrouvez Team Break dans l’une des salles du réseau ou sur une des expériences immersives.

Retrouvez Heroes Academy au 149 rue de Charonne à Paris XIe.