Funfaircity propose d’ici à la fin de cette année une mini-série en quatre épisodes consacrée à des lieux bien connus des loisirs urbains. Bowling, karting, laser-game, karaoké, ces lieux urbains désormais « classiques » du divertissement sont largement répandus et attirent un public varié depuis de nombreuses années. Ce sont des lieux de loisirs reconnus, visibles et forts de nombreuses implantations dans tous les pays développés.
Mais loin de se satisfaire de cette position, ces expériences cherchent à se réinventer et à s’adapter aux attentes de leur public. Le panorama des loisirs en général et des loisirs urbains en particulier a en effet bien changé depuis les années ou ces loisirs sont apparus en ville ou dans leurs périphéries. Cette offre y est maintenant en concurrence avec des nouveaux lieux de loisirs comme l’escape game, la réalité virtuelle, le trampoline park ou l’escalade de bloc.
Retour sur l’histoire de ces « classiques » et découverte de leur stratégie pour rester au top ! Le quatrième et dernier épisode est consacré au karaoké.
Le karaoké est un loisir créé dans les années 60 et devenu très populaire à travers la planète mais surtout en Asie. Au Japon, son pays d’invention, où c’est un divertissement pour toutes les générations. Aux Philippines, où c’est un véritable passe-temps national. Mais aussi en Corée du Sud, en Chine, à Hong Kong… Il reste toutefois bien développé dans la plupart des pays industrialisés. En France, il s’est développé dans les années 90 à la faveur d’émission de télévision et d’équipements devenus progressivement bon marché. Pour un bar, un restaurant ou un club, la soirée karaoké a longtemps été l’occasion rêvée d’offrir à chaque volontaire ses « cinq minutes de célébrité », de faire le spectacle à moindre coût et de générer des consommations. Dans les années 2000 pourtant, l’activité devient progressivement désuète.
Divertissement le plus souvent redouté tant pour l’artiste d’un soir que pour le public, le karaoké a également connu une transformation en profondeur tout à fait intéressante. Et c’est par un retour aux sources d’un karaoké « à la japonaise » en petit comité que c’est arrivé. Les karaoké traditionnels, c’était souvent un coin du bar ou une soirée spéciale. Il fallait attendre son tour et chanter, évidemment, devant plein d’inconnus. Cela ne vous a jamais plu ? Voici le karaoké d’aujourd’hui :
- Des lieux exclusivement dédiés à cette activité
- Du matériel haut de gamme
- Des box, salles privatives pour des groupes de tailles variées (de 4 à 30 personnes la plupart du temps). Singing Studio (Paris et Lille) va jusqu’à proposer une salle équipée et décorée pour 130 personnes.
- Des ambiances ou des thèmes soignées (réservez par exemple la salle « Macchu Picchu » chez Karioka à Toulouse ou bien « Crazy Jungle » au Karaoké d’Only the Brain à Grenoble, tous les deux ouverts en 2020)
- De très vastes répertoires où l’on peut le plus souvent ajouter le titre de son choix
- Un service au box via une tablette et des consommations premium avec grignotages pour être sûr de passer un bon moment en ne manquant de rien.
Le karaoké ne cherche plus à faire de vous une star, pour ça il y a les nouveaux « télé crochet ». Il met désormais plutôt en avant d’autres atouts (comme chez KOX Karoké à Nantes, ouvert en 2018) : les bienfaits pour la santé, contre le stress, pour la confiance en soi. Il cherche à vous faire passer un bon moment par le plaisir de chanter, à vous faire lâcher prise par la musique. Une bonne manière également de diversifier sa fréquentation en attirant un autre public – notamment d’entreprise – et des évènements. Rappelons aussi que le karaoké peut être, selon les titres choisis bien sur, un véritable loisir transgénérationnel et ainsi facile à partager.
Chanter, c’est un moment de lâcher prise. Le karaoké-box est donc un endroit parfait pour décompresser entre amis ou entre collègues sans jugement extérieur. Face au stress urbain, quoi de mieux qu’une soirée bar, resto et karaoké ? Nous avons choisi d’avoir des salles avec une identité marquée pour favoriser le dépaysement et la déconnexion. Alors, une ambiance évocatrice, un papier peint marquant, et les chanteurs ne pensent plus à la taille du salon (le problème de l’immobilier en hyper centre d’une métropole), ils voyagent.
Marie et Anthony – Le Karioka (Toulouse)
L’enseigne BAM Karaoke Box (vidéo ci-après) travaille depuis 2014 sur ce créneau du karaoké privatif haut de gamme avec sept salles à Paris, Bordeaux et Madrid. Se sont également créées, dans les grandes villes, une multitudes d’enseignes indépendantes de qualité variée (KBox à Lyon, Koncept Karaoke à Clermont-Ferrand, bientôt Groove Box Karaoke à Strasbourg, …). D’autres acteurs spécialisés dans la musique s’y sont également lancés comme le groupe Karafun avec ses KarafunBar (à Lille, Bruxelles et en développement à Paris et Lyon), notables par leur taille (18 box pour Lille). A Paris, Concerto Karaoke n’oublie pas le public les plus friands de l’expérience et voit son site internet traduit en japonais et en chinois.
Sous cette nouvelle forme, le karaoké trouve également plus facilement sa place :
- Dans les grands complexes multi-activité : par exemple à Exalto Lyon-Dardilly, au Master Factory à Vannes, ou encore dans le prochain HalluNeed à coté de Lille).
- En complément sur un loisir « mono-activité » de taille plus réduite comme chez KP (à coté de Bordeaux), où il complète un billard ou bien chez Only the Brain (Grenoble) ou il complète un escape game.
- En « retailtainment » dans les centres commerciaux dans un format encore plus compact (ici à Lyon la Part Dieu).
Singing studio a pour ambition de dépoussiérer le concept du karaoké en le rendant chic, privatif et numérique. Il répond à la problématique des jeunes urbains qui sont souvent contraints par l’exigüité de leurs appartements en leur offrant de réserver en trois clics leur salle privative. Pour les entreprises, nous organisons des cocktails dinatoires chantants ou musicaux encadrés par nos animateurs professionnels. Dans le cadre privé ou professionnel, Singing Studio garantie une expérience unique et jubilatoire. Un seul mot d’ordre : « Venez comme vous chantez » !
Timothée – Singing Studio (Paris)
Aussi, on devrait voir s’ouvrir encore de nouvelles « boites à chanson » à l’avenir. Mais quelles pourraient également être les prochaines étapes de développement de ce loisir urbain ?
- La mobilité ? BAM Karoke Box avait cherché, sans succès, à en faire un truck. Mais ce n’était que partie remise car l’entreprise vient très récemment de lancer son expérience BAM To Go avec micro adapté et application mobile. Des applications de chant déjà nombreuses sur le marché et très populaires.
- Le retour aux expériences collectives ? Comme par exemple la tendance du Sing Along, ces soirées spéciales au cinéma ou le public est invité à chanter sur un film ou une comédie musicale (voir l’Ecran Pop).
- Une reconnexion à la télé réalité pour des événements connectés ? Du type de la série Sing On sur Netflix.
Difficile de prévoir l’avenir en matière de divertissement mais nulle doute que les enseignes spécialisées, connaissant maintenant bien leurs publics, vont s’attacher à devancer les attentes.
Le BAM Karaoke Box est un lieu de lâcher-prise, véritable exutoire festif et joyeux, qui permet de se laisser aller sans craindre de déranger les voisins. Tout ça avec un service premium. L’idée était de réinventer le karaoké tel qu’on le connaît et devenir une adresse chic et divertissante.
Marie Rassat – BAM Karaoke Box
En conclusion, le karaoké mérite donc bien toute sa place parmi les loisirs urbain « classiques » ayant accompli leur révolution et – ce faisant – généré des lieux dédiés. Plus proche des attentes du public, associé à d’autres loisirs ou simplement à une offre bar haut de gamme, l’expérience demeure « tous publics » et trouve bien sa place en ville autant dans l’hyper-centre qu’en périphérie.
Son caractère intergénérationnel et son rapport à la musique, loisir essentiel s’il en est, lui promettent encore un bel avenir. Sur ce, y’a plus qu’à y aller ! « Chanter juste … ou chanter faux … je m’en fiche … je préfère le rock, à la musique classique ! » (Le Brio).
Et voilà, c’est fini pour cette fois mais nous reparlerons bientot des autres loisirs urbains classiques qui se réinventent … A suivre !